Les migrations économiques
Les autorités ont alors le choix entre deux décisions. Elles peuvent prononcer une reconduite à la frontière ou une obligation de quitter le territoire, deux mesures bien difficiles à mettre en oeuvre lorsqu'un Etat est confronté à une migration de masse. Elles peuvent aussi choisir de régulariser ces étrangers, ou du moins certains d'entre eux. Cette régularisation a pour effet de transformer une situation de fait en situation de droit, et d'accorder ainsi le droit au séjour sur le territoire.
Le Conseil d'Etat rappelle régulièrement, par exemple dans un arrêt Emmanuel X. du 26 octobre 1990 qu'il n'existe pas de droit à la régularisation. Elle est au contraire présentée comme une "mesure gracieuse" ou une "mesure de bienveillance". La circulaire Valls du 28 novembre 2012 autorise ainsi la délivrance d'un titre de séjour aux étrangers qui répondent à l'un des critères suivants : une vie privée et familiale ancrée en France, une activité professionnelle qui s'y exerce, ou encore l'ancienneté de la résidence dans notre pays. Le Conseil d'Etat, dans un arrêt M.B.A. du 4 février 2015 précise que cette circulaire n'est pas invocable devant un juge, protégeant ainsi le pouvoir purement discrétionnaire de l'administration.
Cette circulaire ne vise qu'à donner aux préfets des éléments d'appréciation de la situation individuelle des étrangers concernés. Rien n'interdit aux autorités françaises de se fonder sur d'autres éléments, d'autant que la procédure de régularisation implique un examen particulier de chaque dossier et qu'elle peut être écartée si l'on considère que la présence de l'étranger sur le territoire emporterait une menace pour l'ordre public.
Géricault. Le radeau de La Méduse. 1819 |
Un droit d'asile ou des droits d'asile
La situation est plus complexe lorsque le migrant invoque les persécutions dont il est victime dans son pays d'origine. Dans ce cas, il demande la reconnaissance de la qualité de réfugié qui s'obtient par la reconnaissance du droit d'asile.
On distingue traditionnellement trois types de droit d'asile.
- L'asile constitutionnel trouve son fondement dans le Préambule de 1946 qui peut être accordé à "tout homme persécuté en raison de son action en faveur de la liberté".
- L'asile conventionnel, quant à lui, repose sur la Convention de Genève du 28 juillet 1951 à laquelle la France est partie. Son article 1er al. 2 énonce que le terme "réfugié" "s'applique à toute personne (...) qui (...) craignant avec raison d'être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politique, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut (...) se réclamer de la protection de ce pays". Sur le fondement direct de la Convention de Genève, le droit français accorde ainsi le statut de réfugié à toute personne menacée de persécutions. Un bon nombre des migrants qui s'enfuient de Syrie peuvent certainement prétendre à cette protection.
- La "protection subsidiaire" enfin, prévue par la loi du 10 décembre 2003, permet d'accorder l'asile aux personnes qui sont menacées de persécutions, sans toutefois entrer dans le cadre défini par la Convention de Genève. Tel est le cas, par exemple, de la personne qui risque la peine de mort, des traitements inhumains et dégradants, voire qui risque d'être victime de la violence générée par un conflit armé. Là encore, ce fondement peut être utilisé pour toutes les personnes qui s'enfuient des zones contrôlées par Daesch.
Le rôle unificateur de l'Union européenne
Ces difficultés sont accrues par l'existence d'un droit de l'Union européenne qui, disons-le franchement, ne fonctionne pas. Contrairement à ce qui a été quelquefois affirmé, il existe bien une politique européenne de l'asile. Elle est le fruit de la création de l'espace Schengen. En effet, à partir du moment où le principe de suppression des contrôles aux frontières intérieures était acquis, il fallait éviter qu'un demandeur d'asile débouté dans un Etat membre ne fasse une nouvelle demande dans un autre.
Cette politique commune a été amorcée dans la Convention de Dublin de 1990, précisée par le règlement "Dublin II" du 18 février 2003 et complétée par le règlement "Dublin III" du 26 juin 2013. L'ensemble du dispositif repose sur un principe apparemment simple : un Etat, et un seul, est chargé d'instruire la demande d'asile formulée par un étranger. Le dispositif est complété par un fichier Eurodac qui établit une base de données conservant les empreintes digitales des demandeurs. Si un étranger formule une seconde demande dans un autre Etat de l'Union, il fait l'objet d'un transfert rapide vers celui où il avait formulé sa demande initiale.
La Cour de justice de l'Union européenne dans un arrêt Cimade c. France du 26 octobre 2012 rappelle que ce transfert "automatique" ne dispense pas les autorités de l'examen particulier du dossier. De manière plus précise, dans un second arrêt Cimade c. France du 13 novembre 2013, elle impose aux autorités de contrôler la conformité de ce renvoi à l'article 3 de la Convention européenne des droits de l'homme qui prohibe les traitement inhumains ou dégradants.
Les grands et les migrants
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Ils ont compris. Ils ont fini par comprendre. Que les tables de la Loi ne sont ni charitables, ni véritables... que nul ne peut supporter indéfiniment l'insupportable. Car je vous le dis en vérité, il n'y a jamais eu de tables... mais juste des dessous de tables avec des hommes qui se payent la tête d'autres hommes en les poussant à bâtir leur avenir sur le sable.
Mais je ne sais quelle pulsion de mort a vendu la mèche à je ne sais quelle pulsion de vie, les petits s'apprêtent, ou se sont mis dans la tête, d'envahir les grands qui sont depuis belle lurette tombés sur la tête.
Savez-vous comment on les appelle ? Ces petits qui s'attèlent aux grands ?
On les appelle : les migrants... ils en ont assez d'être en voie de développement. Ils ont réalisé qu'ils ne se développeront jamais s'ils ne commencent pas par déchirer l'enveloppe, par abattre la cloison, par exiger une maison et aspirer vraiment à une cinquième saison.
L'occident n'a qu'à bien se tenir et tout faire pour contenir ces "invasions barbares". Il ne pourra pas faire autrement. C'est sans précédent.
Ce n'est pas un flux ou un reflux migratoire comme un autre, c'est un véritable retournement de l'histoire. Un exode physique et non métaphysique.
Qu'est-ce que nous attendons pour prévenir toutes les âmes sensibles qu'il s'agit bel et bien d'un mouvement irréversible. Irréversible !
C'est le nouveau labyrinthe : avec une infinité d'entrées et aucune porte de sortie. On ne se quittera plus désormais. Non, n'y songez pas trop, ce n'est pas un feu de paille que l'on peut éteindre à tour de bras en dressant des barrières... c'est un feu de taille universelle, un embrasement planétaire.
C'est le désordre du monde qui prend feu. Des hommes qui ont tout gagné et qui sont très peu nombreux, se retrouvent confrontés à des hommes qui n'ont rien à perdre et qui sont un peu trop nombreux.
Les nantis ont beau se concerter, la musique sera déconcertante...
Les hommes en ont assez de la misère, de la mauvaise guerre et des régimes totalitaires... ils franchiront toutes les frontières de l'indécence pour donner un sens à leur vie de misère.
Nous y sommes pour quelque chose, je suppose ? Ils n'y sont pour rien.
Et si personne ne s'en sort, c'est parce que c'est une question de vie ou de mort !
Quand on dénonce la "lèpre" mondiale ou la rhétorique de M.Collomb on escamote les faits qui NOUS dérangent,qui dérangent en FRANCE.De nombreux enfants innocents & migrants,en France,sont jetés en prison et ce pendant des mois avant d'être expulsés ou relâchés.Les cas devraient se multiplier "grâce" à la nouvelle loi du gouvernement "Asile et immigration".Ce fait jette une lumière assez crûe sur la réalité de la "patrie des droits de l'homme".Afin d'éluder cette scandaleuse réalité on préfère bien sûr se réfugier derrière des mots,on préfère se payer de mots.Cela ne mange pas de pain et cela permet surtout de se dédouaner de ses responsabilités à peu de frais.
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