Méchant pirate victime de la riposte graduée. Walt Disney. Peter Pan. 1953. |
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« La liberté, ce bien qui fait jouir des autres biens », écrivait Montesquieu. Et Tocqueville : « Qui cherche dans la liberté autre chose qu’elle même est fait pour servir ». Qui s’intéresse aujourd’hui à la liberté ? A celle qui ne se confond pas avec le libéralisme économique, dont on mesure combien il peut être source de prospérité mais aussi d’inégalités et de contraintes sociales ? A celle qui fonde le respect de la vie privée et la participation authentique à la vie publique ? La liberté devrait être au cœur de la démocratie et de l’Etat de droit. En même temps, elle ne peut être maintenue et garantie que par la vigilance et l’action des individus. Ils ne sauraient en être simples bénéficiaires ou rentiers, ils doivent non seulement l’exercer mais encore surveiller attentivement ses conditions d’exercice. Tâche d’autant plus nécessaire dans une période où les atteintes qui lui sont portées sont aussi insidieuses que multiples.
jeudi 31 mai 2012
La mission Lescure et l'avenir d'Hadopi
mardi 29 mai 2012
L'affaire Aurore Martin : le recours contre un mandat d'arrêt européen
Nada. Claude Chabrol. 1974 |
Le mandat d'arrêt, en revanche, repose sur deux notions fondamentales. La première est l’« espace judiciaire européen », constitué des territoires étatiques de l'ensemble des Etats membres. La seconde la « reconnaissance mutuelle des décisions judiciaires » au sein de l'Union européenne. En vertu de ce principe, une décision prise par une autorité judiciaire de l'un des Etats membres a plein effet dans tous les autres Etats membres. En conséquence, les autorités de l’Etat membre sur le territoire duquel la décision doit être exécutée doivent prêter leur concours à cette exécution, comme s’il s’agissait d’une décision prise par leurs propres autorités. Le mandat d’arrêt européen repose ainsi sur la confiance mutuelle entre les Etats membres et implique une véritable coopération judiciaire. Le risque d'une demande pour des motifs purement politiques est donc très réduit.
Le droit positif ne joue donc pas en faveur de Madame Aurore Martin. Cette constatation n'exclut pas cependant certaines interrogations à l'égard du mandat d'européen. Car cette procédure a les défauts de ses qualités. Sa rapidité n'est pas sans conséquences sur le recours qui s'exerce lui aussi rapidement. La Chambre d'instruction dispose en effet de vingt jours pour statuer lorsque le requérant refuse sa remise aux autorités d'émission du mandat. Cette procédure peut sembler sommaire, du moins si on la compare au droit de l'extradition, qui suppose un double recours, devant le juge judiciaire pour contester l'avis de la Chambre d'instruction, puis devant le Conseil d'Etat pour contester la légalité du décret d'extradition. Sur ce point, la procédure de recours contre le mandat d'arrêt européen apparaît un peu rapide, alors que celle des recours dirigés contre une décision d'extrader est un peu lente.
vendredi 25 mai 2012
QPC : prélèvement des cellules souches à des fins thérapeutiques
Renoir. L'enfant au biscuit. 1898. |
jeudi 24 mai 2012
Le tribunal correctionnel des mineurs va disparaître
Leçon de calcul à de jeunes détenus. Maison Centrale de Melun. 1930 Photo d'Henri Manuel |
lundi 21 mai 2012
Québec : La liberté de manifester et le "printemps érable"
samedi 19 mai 2012
Facebook, l'entretien d'embauche et le droit du travail
Le choix entre la vie privée et Pôle Emploi
jeudi 17 mai 2012
QPC : L'accès aux origines, une fin de non-recevoir
En fondant la constitutionnalité de l'accouchement sous X sur le droit à la santé, le Conseil constitutionnel oppose une fin de non-recevoir aux requérants.
La responsabilité du législateur
La revendication en faveur du droit aux origines est-elle pour autant sans issue ? Sans doute pas, car le Conseil prend soin de noter que la loi du 22 janvier 2002 organise déjà la connaissance par l'enfant de ses origines personnelles, dès lors que sa mère biologique a accepté de laisser son nom, sous pli scellé, lors de la naissance, et que contactée ensuite par le Conseil national de l'accès aux origines personnelles, elle consent à la rupture de son anonymat. Pour le moment donc, l'accès aux origines existe, mais s'exerce par consentement mutuel.
Il n'est pas impossible d'aller plus loin, et d'envisager d'imposer cet accès aux origines à la mère biologique. Dans ce cas, le Conseil précise qu'il ne lui appartient pas "de substituer son appréciation à celle du législateur sur l'équilibre défini entre les intérêts de la mère de naissance et ceux de l'enfant". Au législateur de prendre ses responsabilités.
mardi 15 mai 2012
Le secret de la défense nationale bientôt devant la Cour européenne ?
samedi 12 mai 2012
Le Président Sarkozy au Conseil constitutionnel. Obstacles juridiques.
Portrait d'un membre de droit (Affiche de la campagne électorale de 1981) |
jeudi 10 mai 2012
Laïcité, neutralité, et subventions
Pierre Dumont (1884-1936). L'église de Vétheuil. Collection particulière |
lundi 7 mai 2012
La reconstruction du système judiciaire et des libertés publiques
Gilbert Thiel, Bernard Swysen et Marco Paulo. Le pouvoir de convaincre. 2012 |