Dans les deux cas toutefois, le Conseil prend soin de préciser que le juge pénal peut toujours utiliser les dispositions relatives aux dispenses et relevés de peines ou prononcer une peine inférieure au plancher prévue « en raison des circonstances particulières de l’infraction », à la seule condition de motiver ce choix. L’automatisme de la sanction n’exclut donc pas le respect du principe d’individualisation.
Pages
« La liberté, ce bien qui fait jouir des autres biens », écrivait Montesquieu. Et Tocqueville : « Qui cherche dans la liberté autre chose qu’elle même est fait pour servir ». Qui s’intéresse aujourd’hui à la liberté ? A celle qui ne se confond pas avec le libéralisme économique, dont on mesure combien il peut être source de prospérité mais aussi d’inégalités et de contraintes sociales ? A celle qui fonde le respect de la vie privée et la participation authentique à la vie publique ? La liberté devrait être au cœur de la démocratie et de l’Etat de droit. En même temps, elle ne peut être maintenue et garantie que par la vigilance et l’action des individus. Ils ne sauraient en être simples bénéficiaires ou rentiers, ils doivent non seulement l’exercer mais encore surveiller attentivement ses conditions d’exercice. Tâche d’autant plus nécessaire dans une période où les atteintes qui lui sont portées sont aussi insidieuses que multiples.
jeudi 30 juin 2011
Les peines planchers vont-elles s'effondrer ?
Dans les deux cas toutefois, le Conseil prend soin de préciser que le juge pénal peut toujours utiliser les dispositions relatives aux dispenses et relevés de peines ou prononcer une peine inférieure au plancher prévue « en raison des circonstances particulières de l’infraction », à la seule condition de motiver ce choix. L’automatisme de la sanction n’exclut donc pas le respect du principe d’individualisation.
mardi 28 juin 2011
Révolution numérique : "Le meilleur reste à venir"...
lundi 27 juin 2011
Nationalité et non discrimination : les limites du discours militant
dimanche 26 juin 2011
Les lectures de LLC : Alex Türk : "La vie privée en péril"
A l'individu passif, consommateur de nouvelles technologies, soumis à des principes posés par Mark Zuckerberg ou Larry Page, le sénateur Türk oppose le citoyen actif et informé, capable d'évaluer les dangers de ces technologies de la communication et de peser sur les conditions de leur développement, en un mot un citoyen doté de son libre arbitre.
vendredi 24 juin 2011
La maladie mentale face à la "sagesse" du législateur
Magritte Personnage méditant sur la folie |
mercredi 22 juin 2011
La garde à vue de nouveau menacée
A peine votée, la loi se trouve déjà menacée...
A suivre
lundi 20 juin 2011
Feuilleton des QPC : La liberté d'association, 40 ans après.
De toute évidence, le Conseil constitutionnel ne souhaite pas que cette « Class Action » pénètre dans le droit français de manière subreptice, par la petite porte du droit de l’urbanisme, et par une QPC qui ne saurait se substituer au débat législatif
dimanche 19 juin 2011
DSK ou l'ombre du Lynch
La présomption d’innocence, en droit américain, n’est donc pas un principe fondamental, tout au plus une règle de procédure qui ne trouvera à s’appliquer qu’après la mise en examen. On observe d’ailleurs qu’elle disparaît purement et simplement lorsqu’est invoqué le droit à l’information. Sur le fondement du Premier Amendement, on peut publier les photographies de DSK menotté et faire pénétrer les caméras dans le prétoire. Dans notre pays, la loi Guigou du 15 juin 2000 n’autorise pas de telles pratiques, et un délit d’ « atteinte à la présomption d’innocence » permet de sanctionner ceux qui présentent comme coupable une personne qui n’a pas encore été jugée. Un ministre de l’intérieur en exercice en a même fait les frais en décembre 2010, condamné pour avoir affirmé la culpabilité d’un membre du cabinet du Garde des Sceaux, alors soupçonné d’avoir diffusé des informations confidentielles au journal Le Monde dans l’affaire Woerth Bettencourt. Le droit britannique, pourtant attaché à la procédure accusatoire, est actuellement en train d’intégrer des dispositions comparables, sous l’influence évidente de la Cour européenne. Le droit à l’information est il pour autant bafoué lorsque l’on s’interdit de filmer un être humain menotté ? Le citoyen n’est-il pas aussi bien informé lorsqu’on lui épargne des pratiques qui s’apparentent plus au pilori ou à la loi du Lynch qu’au légitime compte rendu d’une affaire judiciaire en cours ?