Créée en avril 2010
, la mission d’information de l’Assemblée nationale met en ligne son rapport visant à garantir une meilleure protection des internautes. L’idée générale, pas très originale au demeurant, est qu’internet doit être au service de la personne, garantir sa liberté d’expression et son droit d’accès à la connaissance. Il doit aussi être au service du citoyen en permettant la « e-démocratie » et la « e-administration », l’accès au débat et à l’information publique.
Le rapport insiste également sur la face noire de cette nouvelle communication. A ses yeux, le droit à la vie privée est « à réinventer », et un droit à l’oubli doit être organisé, notamment pour protéger les usagers des réseaux sociaux. Sur ce point, ce travail rejoint les conclusions de M. Türk, dans son ouvrage sur « la vie privée en péril » dont LLC a récemment rendu compte. Et l’apport du travail parlementaire est d’autant plus modeste que Facebook, sollicité à deux reprises, n’a pas souhaité répondre au questionnaire qui lui avait été envoyé…
Pour garantir l’effectivité de ces droits, le rapport suggère une nouvelle réflexion sur la neutralité de l’internet, et l’égalité entre ses usagers. La fracture numérique est invoquée une nouvelle fois pour montrer la nécessité de réduire les fossés géographiques, générationnels, économiques et culturels dans l’utilisation de cet outil.
Rien que de très banal, somme toute... On peut, dès lors, s’interroger sur les conséquences attendues de ce travail. Peut être servira t il de base à une nouvelle réflexion à long terme ? Pour le moment, on observe seulement que ses conclusions sont largement reprises dans
« Révolution numérique, le meilleur reste à venir », qui liste « 45 propositions » diffusées aujourd’hui à la « Convention numérique » de l’UMP. Ne s’agirait il pas, aussi, de retrouver la confiance des internautes après les débats agités de la loi Hadopi ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire