tag:blogger.com,1999:blog-4179588125368658397.post8532565551429700791..comments2024-03-29T10:13:10.606+01:00Comments on Liberté, Libertés chéries: Insémination post mortem : les "circonstances particulières" se précisentLiberté Libertés Chérieshttp://www.blogger.com/profile/00556946980524137446noreply@blogger.comBlogger1125tag:blogger.com,1999:blog-4179588125368658397.post-38643613078030160382016-10-29T10:40:41.777+02:002016-10-29T10:40:41.777+02:00Votre analyse,particulièrement fine et équilibrée,...Votre analyse,particulièrement fine et équilibrée, aborde une problématique complexe qui exclut les jugements (au sens premier et second du terme) définitifs. Une fois encore, elle élargit le champ d'investigation intellectuel au-delà du simple cas d'espèce à d'autres débats de substance.<br /><br />1. Principe et exception<br /><br />Comme chacun le sait, la France est le pays qui proclame haut et fort les principes tout en sachant, à l'occasion, les assouplir parfois pour des raisons avouables, parfois pour d'autres qui le sont moins. Souvenons-nous du célèbre : "appuyons-nous sur les principes, ils finiront bien par céder" de Talleyrand ! Ou bien de l'adage qui veut que les principes ne valent que par leurs exceptions. La difficulté première réside dans le recherche d'un raisonnement cartésien aussi fort pour justifier le principe que l'exception. Dans la sphère des relations internationales, la diplomatie française se prend parfois les pieds dans le tapis moyen et proche-oriental en pratiquant cet exercice sur la question de la défense des droits de l'homme.<br /><br />2. Droit et éthique<br /><br />Le thème traité fait appel à des considérations juridiques évidentes (l'état du droit positif en la matière qui semble légèrement dépassé) mais aussi, et surtout, à des jugements de valeur touchant à l'éthique, aux convictions intimes personnelles, philosophiques et religieuses que nul ne peut nier. Comment arbitrer et être certain de faire pencher la balance du bon côté ? Comment faire en sorte que le droit accepté à un instant "t" le soit à un instant "t+1" alors que les mentalités, la société évoluent entre temps ? Les exemples ne manquent pas : interruption volontaire de grossesse, mariage pour tous... Il n'existe pas de vérité absolue sur de tels problématiques.<br /><br />3. Droit et (com)passion <br /><br />Aujourd'hui, la sphère normative et juridictionnelle n'échappe ni à la déferlante de la compassion reine (bouquets de fleurs, bougies, hashtags, mises en place de cellules psychologiques après chaque évènement sortant de l'ordinaire...), ni à la vague de la com' au plus mauvais sens du terme. A tel point qu'un nouveau concept est né, celui de com'passion: cocktail de ces deux dérives au XXIe siècle. La meilleure réponse est celle que vous proposez : que le législateur prenne ses responsabilités comme il lui arrive de le faire sur des sujets graves (fin de vie...).<br /><br />La neutralité absolue est impossible et au demeurant pas souhaitable. S'il est une chose que l'histoire nous enseigne, c'est la modestie, le sens de la relativité. Au ton résolu, il est préférable de privilégier la plus grande prudence. "Les philosophes modernes me paraissent jouer avec les mots et croire que ce sont des idées" (Georges Pompidou).Anonymousnoreply@blogger.com