tag:blogger.com,1999:blog-4179588125368658397.post3300645983441861335..comments2024-03-24T09:59:42.919+01:00Comments on Liberté, Libertés chéries: Le don d'organe ou les difficultés de la présomption de consentementLiberté Libertés Chérieshttp://www.blogger.com/profile/00556946980524137446noreply@blogger.comBlogger1125tag:blogger.com,1999:blog-4179588125368658397.post-82680052080648776522017-01-04T14:27:57.832+01:002017-01-04T14:27:57.832+01:00=== Le syndrome de la loi ou la valse à quatre tem...=== Le syndrome de la loi ou la valse à quatre temps ===<br /><br />Sur une question aussi sensible humainement, médicalement, éthiquement... qu'est celle du don d'organe post mortem, le pouvoir avait le choix entre deux voies : celle de la pédagogie et celle de la norme. Comme cela était largement prévisible, il choisit la seconde, à savoir l'adoption d'une loi que vous décortiquez à merveille (objectifs, forces, faiblesses). En prenant un minimum de recul par rapport à l'évènement et en éclairant le présent et l'avenir grâce au passé, on peut envisager la chronique d'un scénario annoncé, une sorte de valse à quatre temps.<br /><br />1er temps : un problème, une loi.<br /><br />Comme souvent, en France, mère des arts, des armes et des lois, chaque fois qu'un problème se pose, le pouvoir en place réagit de façon pavlovienne, par l'adoption d'une loi, souvent de circonstance, pour démontrer qu'il agit, qu'il répond avec humanité à un problème où le coeur a ses raisons que la raison ne connait pas.<br /><br />2ème temps: une loi, un problème<br /><br />Très souvent, la loi soulève plus de problèmes qu'elle n'en solutionne en créant de véritables usines à gaz : présomption de consentement et intervention de la famille. Pourquoi ? Sur des sujets aussi délicats que le don d'organe, la norme est souvent le résultat d'un compromis entre deux approches souvent contradictoires du problème surtout lorsque le sujet a une forte dimension d'éthique personnelle. Résultat, l'imprécision voulue pose rapidement problème.<br /><br />3ème temps : un problème, un juge.<br /><br />En cas de différend portant sur l'interprétation de la norme, le ou les plaignants se retournent vers le juge (judiciaire ou administratif) à qui ils "refilent la patate chaude". N'en pouvant mais, il tranche avec les moyens du bord. Parfois, les jurisprudences des différentes juridictions se contredisent. Fort dépourvu quand la crise fut venue, le juge suprême n'a d'autre recours que de demander au législateur de clarifier sa pensée.<br /><br />4ème temps : un juge, une loi.<br /><br />De guerres lasse, le législateur remet cent fois sur le métier l'ancienne loi pour en éclaircir le sens et la portée. La boucle est ainsi bouclée. Et, c'est reparti de plus belle.<br /><br />Quand, dans notre douce France, fera-t-on plus souvent appel au bon sens populaire tant décrié par les élites et leur mépris de la voie référendaire plutôt qu'aux parlementaires souvent hors sol et hors réalité tant ils ont fait profession de la politique ? C'est toujours du côté de l'humour que se trouve la réponse à notre questionnement.<br /><br />"Le peuple : on lui fait des discours, on ne cause pas avec lui !" (Jules Renard). Anonymousnoreply@blogger.com