tag:blogger.com,1999:blog-4179588125368658397.post1696924013897706472..comments2024-03-24T09:59:42.919+01:00Comments on Liberté, Libertés chéries: CEDH : Le retour de la vie privée des personnes publiquesLiberté Libertés Chérieshttp://www.blogger.com/profile/00556946980524137446noreply@blogger.comBlogger1125tag:blogger.com,1999:blog-4179588125368658397.post-9593550205120414662017-03-05T09:35:02.134+01:002017-03-05T09:35:02.134+01:00Une fois de plus, votre analyse est éclairante par...Une fois de plus, votre analyse est éclairante par sa précision et par sa dimension pédagogique. Elle met en exergue une problématique cardinale de la protection des libertés publiques, à savoir celle, au demeurant très classique, de l'arbitrage du conflit de normes. En recherchant un point d'équilibre, la Cour européenne en revient à une jurisprudence aléatoire.<br /><br />1. A la recherche du point d'équilibre perdu...<br /><br />Comme les juridictions nationales, la Cour européenne des droits de l'homme est conduite à rechercher le point d'équilibre satisfaisant entre deux principes qui s'opposent régulièrement dans un monde surmédiatisé : la liberté d'expression et le droit au respect de la vie privée. A quel endroit placer le curseur pour faire prévaloir l'un au détriment de l'autre ? Pour simplifier une équation à deux inconnues, elle la transforme en équation à trois inconnues en introduisant un troisième larron : le débat d'intérêt général. De facto, si ce n'est de jure, nous nous trouvons face à un nouveau venu, un OJNI (objet juridique non identifié), une sorte de ménage à trois juridique. Ce qui n'est pas une mince affaire !<br /><br />2. Le retour de la jurisprudence aléatoire<br /><br />Comme on le constate, une fois de plus, la Cour de Strasbourg évolue, tâtonne pour se rapprocher de la moins mauvaise solution à défaut de posséder la vérité révélée. Nous nous trouvons devant une imprévisibilité jurisprudentielle qui donne tout son sel à l'étude du droit et de sa mise en oeuvre, loin de la "Justice prédictive" (Cf. votre dernier post). On mesure ainsi que le droit, et a fortiori la jurisprudence, ne sont pas une science exacte. Fréquenter les allées des prétoires vous conforte dans cette idée.<br /><br />Deux adages bien connus résument parfaitement la difficulté de l'exercice. Le premier est : "la vérité d'un jour n'est pas celle de toujours". Le second est aussi connu : Vérité en deça des Pyrénées, erreur au delà". En cette période de "faits alternatifs", "d'informations bidon" et de "post vérité" (les nouvelles tendances de la mode de l'information made in USA), le débat est loin d'être clos. Les juristes ont un nouvel os à ronger pour les années à venir.Anonymousnoreply@blogger.com