tag:blogger.com,1999:blog-4179588125368658397.post1506848885698151920..comments2024-03-29T10:13:10.606+01:00Comments on Liberté, Libertés chéries: Ligne Azur : Le principe de neutralité dans l'enseignement Liberté Libertés Chérieshttp://www.blogger.com/profile/00556946980524137446noreply@blogger.comBlogger2125tag:blogger.com,1999:blog-4179588125368658397.post-11374372275950165252014-10-23T12:47:47.231+02:002014-10-23T12:47:47.231+02:00Bonjour,
Je dois dire d'abord que j'appré...Bonjour,<br /><br />Je dois dire d'abord que j'apprécie beaucoup votre blog et vous remercie donc de publier aussi souvent des billets de qualité.<br /><br />Votre commentaire de cet arrêt du Conseil d'Etat m'inspire une réflexion :<br /><br />L'exercice du commentaire consiste bien évidemment à décrire le raisonnement tenu par le juge, les principes juridiques évoqués, leur interprétation éventuelle, et enfin la décision à laquelle il aboutit. Peut-on dans ce cadre considérer que la qualification juridique, et j'insiste sur la juridicité de cette opération, coïncide nécessairement avec une qualification ontologique, autrement dit, une qualification réelle des choses. Les informations qui étaient contenues sur le site de la Ligne Azur n'étaient pas "clairement", "évidemment", contraires au principe de neutralité (le site évoquait le caractère illégal de la PMA en France, tout en relevant qu'elle était légale dans d'autres Etats... la pédophilie faisait l'objet d'une simple définition dans le cadre d'un "dictionnaire" consultable sur le site... les drogues évoquées renvoyaient au haschich, mais aussi à l'alcool... et le site abordait les risques de dépendance... Bref, il n'y avait rien d'évident). Gageons d'ailleurs que le Ministère n'a pas déployé une énergie farouche pour défendre la pertinence de ces informations (tant ces sujets sont sensibles à l'heure actuelle).<br /><br />Par conséquent, votre dernière partie consacrée aux dangers de la sous-traitance, en confortant l'idée que le Conseil d'Etat a mis à jour les excès d'une association militante, me paraît discutable. Je ne discute pas ici, vous l'aurez compris, la pertinence de cette thèse (sans doute la sous-traitance comporte des risques... mais c'est surtout le manque de contrôle qui est alors en cause, pas la sous-traitance en elle-même) : ce qui me trouble, c'est qu'en terminant ainsi, vous accentuez l'idée que le juge a débusqué des informations "réellement" contraires au principe de neutralité.<br /><br />En vous remerciant encore pour ces réflexions que vous m'inspirez.<br /><br />Bien à vous<br /><br />Thomas DThomas Dnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4179588125368658397.post-33646314658226921302014-10-17T14:13:20.759+02:002014-10-17T14:13:20.759+02:00L'arrêt du Conseil d'Etat est, comme souve...L'arrêt du Conseil d'Etat est, comme souvent, l'arbre qui cache la forêt tant les violations du principe de la neutralité sont de plus en plus graves et le recours à la sous-traitance est de plus en plus fréquent, voire systématique. En reprenant le fil de votre raisonnement, deux aspects du problème peuvent être mis en lumière.<br /><br />1. Le démembrement du service public.<br /><br />Au fur et à mesure de l'appauvrissement de notre pays, l'Etat cède fréquemment à la tentation de faire faire par d'autres ce qu'il ne peut ou veut faire lui-même. Nous sommes les spectateurs incrédules d'une vaste entreprise de "détricottage" du service public au profit de du secteur privé ou semi-public. Le résultat de cette politique engagée depuis plusieurs décennies est souvent catastrophique en termes de coût (le privé n'est pas nécessairement moins cher que le public) ; d'efficacité (il existe encore des fonctionnaires qui travaillent beaucoup et bien) ; de transparence (les conditions de ces délégations sont parfois opaques) ; de sécurité (instruction des visas réalisées par des sociétés étrangères dans les consulats ; recours à des firmes étrangères pour l'acquisition de matériels de cryptographie...); de neutralité (l'intérêt personnel prime souvent l'intérêt général)... Quand lancera-t-on une réflexion stratégique sans tabous sur le périmètre incompressible du régalien au XXIe siècle ?<br /><br />2. Les entorses à la méritocratie.<br /><br />Elles peuvent prendre deux formes :<br /><br />- Au fur et à mesure du dégraissage des fonctionnaires, l'Etat recrute plus par "concours de circonstances" que par concours des agents en violation du statut général de la fonction publique de 1946. A l'usage, on on constate que l'administration est contrainte de traîner comme un boulet une kyrielle d'incompétents, de cas sociaux et autres agents à problèmes dont elle a le plus grand mal à se défaire. Le provisoire dure !<br /><br />- Au fur et à mesure des alternances politiques, l'administration (nationale et territoriale) accueille à bras ouverts des recalés du suffrage universel, des amis (voire petites amies) des Princes du moment, des "mécènes" du pouvoir et autres profiteurs dans les grands corps (conseillers en service extraordinaire !), dans les corps d'inspections, dans le corps préfectoral ou au Quai d'Orsay... Les plus chanceux parviennent même à intégrer définitivement ces administrations sans avoir jamais passé le moindre concours et, parfois, après avoir accusé de tous les maux la fonction publique.<br /><br />Quand va-t-on mettre bon ordre à ces errements en revenant aux principes fondateurs de notre République au nom d'une "certaine idée de la France" ?<br /><br />Au train où vont les choses, sauf à ce que soient prises des décisons hardies et courageuses qui s'imposent ( ce qui ne semble pas être dans l'air du temps), le risque est grand que la République ne devienne le royaume de la "Big magouille".<br /><br />"Par manque d'un esprit large et d'une vraie compréhension, un grand objectif a été perdu" (Confucius).Anonymousnoreply@blogger.com